Prise en charge orthodontie : jusqu’à quel âge êtes-vous couvert ?

L’orthodontie n’est pas seulement une question d’esthétique ; c’est aussi une solution pour prévenir des troubles dentaires parfois graves. Cependant, les traitements coûtent cher, et tout le monde ne bénéficie pas des mêmes niveaux de remboursement. Alors, jusqu’à quel âge peut-on espérer être couvert par la Sécurité sociale pour un traitement orthodontique ? Décryptage.

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La prise en charge orthodontique par la Sécurité sociale

En France, la Sécurité sociale impose une limite d’âge stricte pour le remboursement des traitements orthodontiques : les soins doivent impérativement débuter avant le 16ᵉ anniversaire du patient. Pour que la prise en charge soit effective, il est également nécessaire de soumettre une demande d’accord préalable à votre caisse d’Assurance Maladie. Cette étape est cruciale pour éviter tout refus de remboursement.

Si ces conditions sont respectées, la Sécurité sociale rembourse une partie des frais selon un barème défini :

  • Première consultation : 70 % sur un tarif de base de 23 € ;
  • Traitements actifs par semestre : 193,50 € ;
  • Contention (stabilisation des résultats) : entre 107,50 € et 161,25 €, selon la durée.

Cependant, une fois le cap des 16 ans franchi, la prise en charge devient quasi inexistante, sauf en cas de traitement combiné avec une chirurgie maxillo-faciale. Mais cette exception reste rare et ne couvre qu’un seul semestre, à hauteur de 193,50 €, un montant dérisoire face aux coûts réels.

Pourquoi cette limite d’âge pour les remboursements ?

La Sécurité sociale considère les traitements orthodontiques comme des soins « de confort » au-delà de 16 ans. Or, ces soins peuvent s’étaler sur plusieurs années et atteindre des montants élevés, de l’ordre de 600 à 1 200 € par semestre. Ainsi, pour un traitement complet, la facture grimpe facilement entre 2 400 et 4 800 €.

Cette absence de prise en charge après 16 ans pousse de nombreuses familles à rechercher des solutions alternatives pour financer les traitements. Les complémentaires santé jouent ici un rôle déterminant, offrant parfois des forfaits dentaires couvrant une partie des frais. Pour les adultes, il est conseillé de changer de mutuelle si votre contrat actuel ne propose pas une couverture suffisante pour les soins orthodontiques.

Comment anticiper et réduire les coûts ?

Les soins orthodontiques représentent un investissement considérable, mais plusieurs stratégies permettent de limiter les frais :

  1. Comparer les devis : Chaque orthodontiste fixe librement ses tarifs. Sollicitez plusieurs devis pour trouver le praticien offrant le meilleur rapport qualité-prix.
  2. S’informer auprès de votre complémentaire santé : Un contrat bien adapté peut couvrir jusqu’à 100 % des frais, notamment pour les enfants.
  3. Explorer les Centres Hospitaliers Universitaires (CHU) : Les soins y sont proposés à des tarifs plus abordables, bien qu’une longue liste d’attente soit souvent à prévoir.
  4. Agir au bon moment : Mais alors, à quel âge faut-il consulter pour bénéficier d’une prise en charge optimale ? L’idéal est d’effectuer un bilan orthodontique dès les premières années d’adolescence, entre 10 et 12 ans.

L’orthodontie adulte, un luxe coûteux

Pour les adultes, l’orthodontie reste un véritable défi financier. Les remboursements de la Sécurité sociale étant inexistants, le poids des traitements repose intégralement sur le patient, sauf s’il bénéficie d’une mutuelle performante. Il existe toutefois des formules spécifiques dites « mutuelles orthodontie adultes », permettant de réduire considérablement le reste à charge. Ces contrats peuvent inclure des forfaits atteignant 1 000 € par semestre, soit 2 000 € par an.

Commparez les mutuelles

Si vous ou vos enfants avez besoin d’un traitement orthodontique, il est essentiel de vous renseigner sur les conditions de remboursement dès les premiers diagnostics. La limite d’âge imposée par la Sécurité sociale peut représenter un obstacle, mais en anticipant et en choisissant une complémentaire santé adaptée, il est possible de réduire la facture.

Partagez cet article avec vos proches, parce qu’une information bien partagée peut transformer des décisions coûteuses en opportunités maîtrisées !