L’alopécie est le terme médical qui désigne la perte de cheveux. Communément appelée calvitie, elle touche plus particulièrement les hommes mais également les femmes, dans une moindre mesure.
Les chiffres sont éloquents : selon la Société française de dermatologie, 30 % des hommes présentent une calvitie à 30 ans, 50 % à 50 ans et 80 % à 70 ans. Si certains l’assument, pour d’autres c’est un véritable calvaire souvent à l’origine d’un mal-être et d’une perte de confiance en soi. Et malheureusement, autant l’annoncer d’emblée, il n’existe aucun traitement efficace (au sens guérison). La seule solution pérenne consiste en une greffe capillaire. Mais pour bénéficier d’une greffe de cheveux, encore faut-il qu’il vous reste quelques cheveux. Il est donc important d’établir un diagnostic le plus tôt possible. Et pour ce faire, l’outil de référence est l’échelle de Norwood-Hamilton.
Sommaire
L’origine de la calvitie du vertex
Dans 90 % des cas, la calvitie est d’origine héréditaire et est androgénique. Elle est, le plus souvent, consécutive à un dérèglement hormonal, et plus précisément à une production excessive d’hormones masculines. Cet excès de testostérone provoque le vieillissement prématuré des cheveux, qui repoussent de plus en plus fins, de moins en moins nombreux, et ce, jusqu’à ce qu’ils meurent.
Dans les autres cas, l’alopécie peut être due à la prise de certains médicaments, à des carences nutritionnelles, à des traitements lourds, à un choc psychologique… Elle peut également être congénitale ou auto-immune.
L’échelle de Norwood-Hamilton : l’outil diagnostic
Bref historique
Cet outil trouve son origine dans les années cinquante. C’est au Docteur Hamilton qu’en revient le mérite. Pour résumer, Hamilton fut le premier à observer chez des jumeaux homozygotes, dont l’un était un prisonnier castré, le rôle de la testostérone dans la chute de cheveux. Le jumeau castré avait une chevelure intacte alors que le jumeau non castré était clairement atteint de calvitie. Intrigué, Hamilton donna de la testostérone au prisonnier castré, qui, quelques mois plus tard, commença à perdre ses cheveux. Ses travaux furent ensuite repris et complétés par le Docteur Norton dans les années soixante-quinze. Ce qui a abouti à une classification de l’état d’avancement de l’alopécie, en sept stades, basée sur la densité de cheveux au niveau de trois zones du crâne :
- Les lobes temporaux (au niveau des tempes)
- Les lobes frontaux (au niveau facial)
- Le vertex (le sommet du crâne)
Les 7 stades de l’échelle de Norwood-Hamilton
Stade Norwood 1
Ce stade est celui qui acte le début d’une calvitie. Apparaissent alors les premiers signes de l’alopécie : un léger dégarnissement se crée au niveau des golfes temporaux et frontaux.
Stade Norwood 2
Le dégarnissement s’accentue au niveau des golfes temporaux et frontaux. La densité de cheveux, au niveau du vertex, commence à s’affaiblir.
Stade Norwood 3
À ce stade, le dégarnissement au niveau des golfes est particulièrement accentué et une zone sans cheveux (tonsure) commence à se dessiner au niveau du vertex. C’est le plus souvent à ce stade que la greffe de cheveux est conseillée.
Stade Norwood 4
L’alopécie s’amplifie de plus en plus au niveau du vertex. La tonsure s’agrandit.
Stade Norwood 5
Les trois zones touchées par la calvitie commencent à se rejoindre.
Stade Norwood 6
C’est une aggravation du stade 5. La densité de cheveux diminue drastiquement sur tout le crâne.
Stade Norwood 7
C’est l’étape ultime. Le crâne et lobes frontaux et temporaux sont complètement dégarnis. Les cheveux restants tombent et un duvet inesthétique se forme sur le reste du crâne.
Les solutions pour contrer la perte de cheveux
Comme nous l’avons évoqué dans l’introduction, on ne guérit pas d’une calvitie. Il n’y a aucun véritable traitement. Dans la plupart des cas, il s’agit de ralentir la chute de cheveux ou de favoriser une éventuelle repousse. Il est donc plus adéquat de parler de « solutions » que de traitements.
Les solutions médicamenteuses
Deux médicaments se partagent le marché de la calvitie androgénique : le Minoxidil (en lotion) et le Finasteride (en comprimés). Les résultats sont mitigés :
- Pour le Minoxidil, il a été observé (après 3 mois d’application quotidienne) une repousse des cheveux chez un tiers des patients, une stabilisation de la chute pour un autre tiers, et aucun effet pour le dernier tiers.
- Pour le Finasteride, il a été observé (après 3 mois à 6 mois de traitement quotidien), une repousse pour 40 % des individus, une stabilisation pour 40 % et aucun effet pour les 20 % restants.
Mais comme tous les médicaments, et notamment ceux-là, les effets secondaires ne sont pas à négliger d’autant qu’ils affectent la vie sexuelle. Une étude2, comparant les résultats obtenus avec ces deux médicaments ainsi que leurs effets secondaires, est consultable ici.
Par ailleurs, dès l’arrêt du traitement, le processus d’alopécie reprend. La seule solution définitive demeure la greffe de cheveux.
La greffe de cheveux
La greffe capillaire est la seule technique, durable et discrète, qui permet de retrouver une chevelure abondante et naturelle. Cette technique chirurgicale, effectuée sous anesthésie locale, consiste à prélever des bulbes dans une région où il reste encore des cheveux, et à les réimplanter dans les régions qui en sont appauvries.
Il existe principalement deux méthodes : la méthode de la bandelette (pour les calvities étendues) et la méthode FUE : Follicular Unit Extraction (pour des zones d’alopécie moins importantes). Même si les tarifs ont été revus à la baisse, le coût d’une greffe demeure élevé. C’est pourquoi, il faut être particulièrement vigilant et vous orienter vers une clinique spécialisée pour ne pas avoir de mauvaises surprises. Parmi les établissements réputés en la matière, en région parisienne, nous vous conseillons de visiter le site de la clinique : The clinic, sur lequel vous trouverez non seulement des informations sur ce qu’est une greffe de cheveux de qualité mais aussi sur d’autres procédés mal connus du grand public.
À lire aussi : Greffe capillaire : les hommes et les femmes sont-ils tous concernés ?
Y a-t-il un espoir pour lutter contre l’alopécie du vertex ?
Début 2018, des chercheurs de l’université de Manchester ont énoncé qu’un médicament, le WAY-316606 contribuerait à la repousse des cheveux. Mais les essais cliniques n’ont pas encore commencé, ce qui signifie que de nombreuses années risquent de s’écouler avant que ce médicament soit mis sur le marché. Alors, si vous vivez mal votre alopécie, faites votre diagnostic avec l’échelle de Norwood-Hamilton et prenez un rendez-vous au plus vite avec un dermatologue.