Coronavirus : quand l’inquiétude enraye notre système de santé

Identifié en Chine en janvier 2020, le nouveau coronavirus ou Covid-19 vient d’être qualifié ce 11 mars de pandémie mondiale par l’Organisation Mondiale de la Santé. Présent sur le territoire Français depuis maintenant près de deux mois, ce virus qui fait peur ne cesse de faire grandir l’inquiétude auprès des populations et paralyse d’ores et déjà plusieurs pays dans le monde. Entre une mauvaise information et des comportements et mesures inadaptés, la progression du coronavirus provoque déjà de sérieux dysfonctionnements au sein de notre système de santé. Découvrez toutes les mesures prises pour contrer la propagation du virus et aider les professionnels de santé à sortir la tête de l’eau.

Le coronavirus, des chiffres qui inquiètent et des mesures strictes

Avec 2500 cas de coronavirus avérés en France répartis dans plusieurs foyers (clusters) et 48 décès, le scénario d’une épidémie inéluctable paralysant complètement les hôpitaux du pays se dessine un peu plus chaque jour. Pour éviter une crise sanitaire de grande ampleur, le gouvernement a annoncé ce jeudi 12 mars des mesures drastiques visant à limiter par quatre les interactions sociales, responsables de la progression du coronavirus : fermeture des écoles, crèches, lycées et universités, télétravail à mettre en place pour les entreprises, déplacements limités au strict minimum, confinement des personnes les plus fragiles à domicile… Si ces mesures de bon sens visant à casser la chaine de contamination sont à appliquer dans la vie quotidienne pour pouvoir espérer réduire l’épidémie, elles le sont d’autant plus lorsqu’un contact avec du personnel de santé s’impose pour les patients malades nécessitant une consultation rapide.

Des hôpitaux déjà surchargés

Avec des symptômes s’apparentant à ceux de la grippe mais toutefois non propres au Covid-19 (fièvre ou sensation de fièvre, toux, difficultés respiratoires…), il n’est pas toujours facile pour les citoyens de savoir à quoi s’attendre et d’identifier les risques potentiels liés au virus. Si des gestes barrières permettent pourtant d’éviter l’infection comme le lavage fréquent des mains ou encore l’absence de salutations par contact, le virus continue malgré tout de se propager partout en France, la peur également. Dès lors, des comportements inappropriés surgissent : patients se rendant aux urgences à l’apparition du moindre symptôme, explosion du nombre des appels au 15, vols de masques et gels hydroalcooliques… Si les symptômes suspects méritent bien évidemment une attention toute particulière de la part des services de santé, l’afflux de patients non atteints du coronavirus et dont l’état ne justifie aucune hospitalisation encombrent les urgences des hôpitaux et mobilisent à tort des ressources et du personnel soignant déjà surchargé. Par ailleurs, le Président a également annoncé lors de son allocution du 12 mars le report de toutes les interventions chirurgicales ne présentant aucun caractère urgent afin de désencombrer les services des hôpitaux et de limiter les risques d’infection par le virus.

Les médecins de garde en renfort

Pour les malades dont l’état ne présente aucune gravité et ne nécessitant donc aucune prise en charge immédiate, les consultations médicales peuvent parfaitement se dérouler chez le médecin traitant ou dans des maisons médicales pour éviter d’encombrer inutilement les services d’urgences des hôpitaux. Lorsque le médecin traitant ne peut recevoir les malades par manque de disponibilité ou en cas d’absence de ce dernier, les médecins de garde prennent le relais et reçoivent les patients 24/24 et 7/7. Avec des disponibilités sur de larges plages horaires incluant la nuit et le weekend, un suivi et un traitement efficace des patients est alors possible grâce à un médecin de garde.

Éviter les services d’urgence pour limiter la propagation du virus

Pour contrer la propagation du coronavirus, il est recommandé de ne pas se rendre inutilement aux services d’urgence des hôpitaux. En effet, si des patients atteints du covid-19 se rendent sans prendre la moindre précaution à l’hôpital, le nombre de cas par contamination risque d’augmenter significativement, d’autant plus que des personnes fragiles souffrant de graves pathologies ou immunodéprimées y sont hospitalisées ou fréquentent au moins l’hôpital de jour. En cas de suspicion d’infection par coronavirus, les malades sont invités à rester chez eux par principe de précaution et à contacter directement le 15 et de suivre les recommandations dictées par les médecins urgentistes à l’autre bout du fil.

Une application stricte des mesures mises en place par les gouvernements ainsi qu’une grande discipline de la population ont déjà fait leurs preuves dans la lutte contre le virus, en permettant notamment de faire reculer la propagation du coronavirus en Chine, pourtant épicentre de l’épidémie. Si le pays a réussi à endiguer la progression du covid-19 sur son sol, c’est incontestablement grâce au confinement de la plupart des villes chinoises. Un exemple que semblent vouloir suivre à leur échelle les pays Européens pour lutter efficacement contre le virus et ainsi protéger les populations.

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